Publié le Lundi 1 février 2016 à 08h50.

Coussay-les-Bois (86) : Non à la ferme usine !

Au nord-est de Poitiers, un industriel du solaire a eu l’idée de construire une usine pour élever 1 200 taurillons.

Les deux premiers permis de construire parlent de production d’électricité. C’est dire. Puis est née l’idée de ferme usine (une de plus !), dans la lignée des sites agro-industriels, nouveau fer de lance de l’agrobusiness. Une prétendue agriculture qui détruit tout sur son passage. Et c’est un industriel de l’alimentation animale, la société Liot, qui porte désormais le projet.

Le site se situe à la verticale de la nappe phréatique qui alimente en eau potable les communes voisines, sur une zone humide classée non constructible. Le projet inquiète les agriculteurs locaux (les taurillons seront alimentés avec des résidus de céréales impropres à la consommation).

Comble de l’ironie, le site se situe sur l’emplacement d’un ancien centre d’enfouissement de déchets que l’association Aspect (à l’origine de la mobilisation) avait réussi à faire fermer pour non-respect de la législation. Le maire de la commune s’est opposé aux permis de construire déposés, mais c’est la préfecture de la Vienne qui a repris le dossier en main.

La population locale mobilisée

La mobilisation se développe. Après plusieurs réunions organisées par l’association Aspect, une manifestation appelée par l’association et la Confédération paysanne a réuni plus de 500 personnes le samedi 16 janvier. C’est bien évidemment une première pour ce petit village, et un début prometteur pour la poursuite de la mobilisation en vue de l’abandon du projet.

C’est la présence importante de la population locale – sans oublier le soutien allant d’EELV au NPA en passant par les différentes composantes du FdG, d’Attac, de la Confédération paysanne... – qui a permis le succès de cette manif. à noter également de nombreux autocollants en opposition à l’aéroport de NDDL.

Un bon début d’année pour les mobilisations locales. D’autres sont en préparation, notamment contre l’état d’urgence et la déchéance de la nationalité à l’initiative d’un collectif d’étudiants qui a déjà largement contribué à la réussite des mobilisations locales contre la COP21.

Le NPA 86