Publié le Jeudi 16 mai 2019 à 23h25.

52e congrès de la CGT : Débats sur les questions internationales

Le débat sur les questions internationales s'annonçait un des plus délicat. Non pour des questions vraiment de fond mais sur un point un peu subalterne : l'adhésion de la CGT aux organisations internationales CSE-CSI et les relations avec la FSM. Après une journée de dimanche où les questions internationales ont été discutées hors congrès, une table ronde a été placée en entrée en matière du débat sur cette question.

Au-delà de la pertinence des questions abordées, déjà anciennes (Renault Bursa Turquie en 2015, Rana Plaza Bangladesh 2013) et l'émotion qu'elles suscitent, il s'agit pour la direction de montrer que la CGT n'est pas prisonnière de son adhésion à la CSE-CSI en réponse à celles et ceux qui prônent l'adhésion à la FSM. Après cette table ronde, le temps restant consacré au débat était drastiquement réduit. L'essentiel des interventions ont donc porté sur cette question.

Trois autres questions ont été évoquées : la nécessité d'une féminisation des instances internationales, l'engagement dans les campagnes de boycott d'Israël et de… CocaCola et les actions internationales sur les travaux des Jeux olympiques en France et ailleurs.

Sur les organisations internationales, les discussions ont porté sur les syndicats non fréquentables faisant partie de la CES/CSI ou de la FSM. Le tout se terminant laborieusement par un vote pour ajouter la FSM à la suite de CES et de la CSI comme organisation avec lesquelles la CGT doit “rechercher constamment l'échange et l'unité”. D'un coté, la direction confédérale s’est arc-boutée sur son refus d’écrire “FSM”, tout en reconnaissant que cela correspondait à sa pratique, de l’autre les organisations pro-FSM ont renoncé à faire voter sur l'engagement de la CGT comme observateur. Une belle confusion, de belles manœuvres bureaucratiques pour aboutir au vote de l'amendement pour ajouter la FSM à la liste des organisations syndicales fréquentables.

Robert Pelletier