Publié le Dimanche 24 mai 2020 à 23h35.

Alerte : contre la fermeture de la fonderie de Caudan (Morbihan) et les licenciements

C’est par la presse que les ouvriers de la fonderie de Caudan (ex-SBFM), filiale de Renault depuis 2009, ont appris le sort qui était réservé à leur usine et à leur emploi.

Jusqu’à cette fin de semaine dernière, la direction locale de l’entreprise affirmait n’être au courant de rien !

L’Assommoir

Renault a investi dans une nouvelle ligne de production (30 millions d’euros) après l’incendie qui a affecté l’usine en 2019 et mis en chômage technique le personnel. Alors même que depuis, la production a été délocalisée « en attendant » en Espagne et en Turquie, mais qu’à la veille du Covid19 le travail reprenait sur site, cette annonce de fermeture inclue dans le grand plan de réduction des effectifs chez Renault et ses filiales a sonné comme un coup de massue…

Aucun délai

La décision de fermeture, brutale, devrait tomber le 29 Mai. Outre le devenir des 380 CDI, de la centaine d’intérimaires c’est aussi les millions d’euros publics investis dans la boîte qui sombreront dans un trou sans fond…

Le prétexte de la crise sanitaire ne trompe personne ici. C’est d’abord le redressement des profits qui est à l’ordre du jour pour Renault et ses actionnaires sur le dos une fois de plus des travailleurs, de la condition ouvrière.

Délocalisation à bas coûts et impact écologique

Si la production délocalisée ne revient pas sur le site, cela impliquera de mettre 30 000 tonnes de marchandises sur les routes et signera la fin de la fonderie sans qu’il soit envisagé son maintien et sa possible adaptation et reconversion grâce au savoir-faire de ses ouvriers et techniciens et de sa nouvelle ligne de production performante. Les capitalistes n’en ont rien à faire du désastre social qu’ils produisent continuellement.

Luttes à venir

Sauf que les ouvriers et la CGT de l’ex- SBFM n’entendent pas baisser les bras. L’histoire et la tradition des luttes jusqu’au bout ont fortement impacté la mémoire de l’usine mais aussi de toute la Bretagne.

Lundi se tiendra le premier rassemblement où il sera demandé des comptes à la direction, au préfet, au gouvernement. La lutte se prépare pour le maintien du site et de tous les emplois et d’ores et déjà les slogans de 2009 refleurissent. Jusqu’à la victoire, toujours !!!