Publié le Vendredi 29 mai 2020 à 18h13.

Fonderies de Bretagne : la lutte a payé

Le plan automobile annoncé par Macron en début de semaine a trouvé une première application chez Renault : la suppression de 15 000 emplois dans le monde dont 4 600 en France, la restructuration-fermeture de plusieurs usines, des suppressions d’activités dans les secteurs de l’ingénierie.

Depuis plusieurs jours, une des usines menacées, celle de la Fonderie de Bretagne à Caudan dans le Morbihan, s’était mise en grève avec occupation bloquant toute la production. La grève a imposé un premier recul de Renault qui a retiré sa décision de fermeture immédiate. La grève, le blocage de l’usine et donc de la livraison de pièces produites ont exercé une grande pression sur Renault. Cependant, la vigilance reste de mise : on ne sait pas encore quel sera le sort des personnels intérimaires, il n’y a pas encore de garantie sur la possibilité de faire remonter la production à 30 000 tonnes annuelles et l’ensemble des salariéEs du groupe Renault sont menacés.

Une certitude : la lutte a payé, et c’est un signe pour l’ensemble des salariéEs du groupe et de tous les secteurs sous la menace de licenciements. L’entrée en grève totale aujourd’hui de l’usine de Maubeuge, à l’appel d’une intersyndicale de tous les syndicats, témoigne de la possibilité et de la nécessité du « tous ensemble » indispensable. Cela montre la voie que nous devons suivre pour empêcher, un encouragement à la résistance de toutes les usines menacées et à une vraie mobilisation d’ensemble contre tous les licenciements et suppressions de postes.

Ces attaques et ces ripostes préfigurent les affrontements à venir. Assez d’enrichir les actionnaires à coup de subventions publiques ! Assez de fermetures d’usines et de licenciements ! Les outils de production doivent être mis au service des besoins de la population. Pour y parvenir et garantir l’emploi il n’y a pas d’autre chemin que celui de la confrontation d’ensemble avec le capital et ses exigences prédatrices.