Publié le Mercredi 19 septembre 2018 à 15h06.

Mobilisation contre New Look, qui veut se séparer des deux tiers de ses salariéEs

Le 10 septembre dernier, l’enseigne anglaise New Look annonçait, en marge d’un Comité d’entreprise, vouloir fermer 21 de ses 29 magasins français d’ici 2021, ce qui entrainerait le licenciement des deux tiers des 400 salariéEs. Un « plan de restructuration » qui serait motivé par la crise que traverse le secteur de l’habillement (voir l’Anticapitaliste n°379).

L'annonce est d’autant plus brutale que, sans même attendre le début de la procédure d’information-consultation du CE, la direction a annoncé la fermeture dès le 15 septembre du magasin de Calais, suivie, le 17, de celle de Rouen Gros-Horloge. Les équipes des établissements en question ont été informées dès le lendemain par des dirigeants incapables de répondre à leurs questions, provoquant angoisse et crise de larmes car, bien que la société s’en défende, les fermetures et les licenciements consécutifs à ces dernières sont bien calqués sur la fin des baux commerciaux…

Face au mépris, une mobilisation inédite

En réponse, un appel national à la grève a réuni 17 magasins samedi 15 septembre, y compris certains épargnés par la fermeture… pour le moment. Cette pression, ajoutée à celle des médias, a déjà permis d’obtenir un sursis pour Calais jusqu’au 31 décembre prochain. La lutte est organisée par la CFDT (représentatif) et par SUD ; ce syndicat ainsi que le CE et le CHSCT ont réussi le tour de force d’assigner la société devant le TGI pour obtenir un moratoire sous astreinte des fermetures déjà programmées : ce dernier a fini par se déclarer, le 18 septembre, incompétent…

Une délégation se rendra à la manifestation des Ford le samedi 22 septembre à Bordeaux, où deux magasins  de l’enseigne sont menacés de fermeture, puis à Marseille, où la lutte des McDo est une source d’inspiration ; l’ambition est aussi de réunir, dans les semaines qui viennent, un maximum de salariéEs au siège parisien de l’enseigne pour dire non aux licenciements, mais aussi à celui de Londres où cette décision inique a été prise.

LD