Publié le Mercredi 1 mai 2013 à 12h35.

PSA Aulnay : l'avenir de tous est en jeu

Après le rassemblement devant l’usine le 22 avril auquel avaient participé des délégations des entreprises de l’agro-alimentaire menacées par des plans de licenciements, les grévistes de PSA ont passé leur 15e semaine de grève à organiser des actions pour montrer à la direction qu’elle ne peut pas enterrer le problème d’Aulnay et que la grève peut lui coûter cher.Mardi 23, ils ont réussi à entrer sans effraction à PSA Saint-Ouen pour y discuter pendant deux heures avec les salariés de la lutte contre le plan des 11 200 suppressions d’emploi, mais aussi du projet d’accord de compétitivité que la direction compte imposer dès qu’elle se sera débarrassée de l’épine Aulnay. Le lendemain, les grévistes se sont invités à l’assemblée générale des actionnaires qui étaient en train de se voter tranquillement 350 millions d’euros en attendant de pouvoir enfin mettre en œuvre leur plan de licenciements… Et jeudi, ils sont allés pendant deux heures bloquer Géodis, sous-traitant de PSA à Achères qui a perdu 3 à 4 heures de travail.Justice nulle part !Sans surprise, les grévistes ne peuvent compter sur le soutien de la justice qui a débouté vendredi les assignations de Sud et de la CGT. Comme l’appel que les deux syndicats vont lancer n’est pas suspensif, PSA pouvait dès le CCE du 29 avril faire valider le PSE par les syndicats qui ont annoncé depuis deux mois déjà leur volonté de le signer (SIA, FO, CFTC).La direction compte ensuite passer à la suite de ses projet. Elle a d’ailleurs déjà commencé : vendredi, elle supprimait l’équipe de nuit à Sochaux, 850 intérimaires se retrouvant à Pôle emploi. Avant même d’avoir commencé à discuter le moindre accord, PSA annonce déjà clairement la couleur : test de l’augmentation de la durée du travail dans un secteur à Mulhouse dans l’objectif de l’appliquer aussi à Poissy avec suppression de l’équipe de nuit et pourquoi pas le travail 6 jours sur 7 ?L’enjeu est clair : l’extension de la grève en dehors d’Aulnay n’est pas une question de solidarité avec les grévistes mais de l’avenir de tous les salariés de PSA et, au-delà, de l’automobile, à commencer par les sous-traitants.CorrespondantEs