Publié le Vendredi 2 novembre 2018 à 11h06.

Une McManif inédite pour un Big succès

Cela fait près d’un an que McDonald’s connait des luttes sans précédent, par leur longueur comme par leur force, dans plusieurs régions de France. Le 23 octobre dernier, une manifestation s’est élancée depuis la gare de Saint-Quentin-en-Yvelines en direction du siège de l’enseigne de restauration rapide situé à Guyancourt.

Plus de 150 personnes ont participé : en premier lieu, des salariéEs de McDo venus de la région parisienne, de Marseille, du Nord et de Rouen et leurs syndicats CFDT, CGT et SUD. Beaucoup de jeunes aussi, qu’ils soient de l’UNEF ou de l’UNL mais aussi de plusieurs organisations de jeunesse comme Génération.s ou la Jeunesse communiste, ainsi que La France insoumise et le NPA.

Ils et elles se mobilisaient pour exiger l’augmentation des salaires, le respect des libertés syndicales ainsi que l’arrêt de l’évasion fiscale par laquelle la compagnie spolie son personnel et la collectivité : autant de revendications que McDonald’s ne peut traiter plus longtemps par le mépris face à une contestation qui s’enracine et s’étend.

Convergence

La direction de l’enseigne, calfeutrée dans ses hautes tours de verre sous la protection de vigiles et de la police, a beau ne pas avoir montré le bout de son nez, ses oreilles ont dû siffler pendant les interventions des participantEs : en effet, une telle concentration de travailleurEs de McDo en lutte est inédite, tout comme l’est la durée de la bagarre dans les restaurants marseillais, qui ont pris la parole, contre leur changement de franchiseur. Au terme d’une nouvelle audience de justice longue et électrique le 18 octobre dernier, ils seront fixés sur leur sort le 29 novembre prochain.

Les déléguéEs de l’intersyndicale McDo Paris Nord ont fait, eux, état de la décision favorable, après 8 mois d’attente suite au recours de leur employeur, de la ministre du Travail qui reconnait la discrimination syndicale dont ils font l’objet. À noter aussi le soutien et les prises de parole des postiers et postières du 92, qui assuraient également l’intendance avec leur brio habituel, des cheminotEs CGT de Versailles, de Solidaires et de la CNT-SO.

LD