Publié le Mardi 16 février 2021 à 16h40.

Succès du rassemblement en soutien aux 4 de Nanterre : rendez-vous le 15 mars lors du délibéré du procès

Communiqué du comité de soutien aux 4 de Nanterre.

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Deux cents personnes ont manifesté et se sont rassemblées en soutien à Barth, Ayoub, Selim et Victor qui passaient hier en procès au TGI de Nanterre. Il s’agissait d’un double procès, avec d’un côté quatre syndicalistes poursuivis pour violences volontaires, et de l’autre, le directeur adjoint de la sécurité de l’université Paris-Nanterre, jugé pour délit d’entrave.

L’audience a duré quatre heures et demi, et la décision des juges sera connue le 15 mars prochain, lors du délibéré. Encore une fois, à l’occasion de cette audience, nous avons eu la démonstration de la partialité de la procureure, c’est-à-dire du ministère public. Celle-ci a demandé, dans son réquisitoire, que les quatre étudiants soient condamnés à quatre mois de prison avec sursis et à effectuer un stage de citoyenneté ! La même procureure n’a en revanche fait aucune demande de condamnation pour le directeur adjoint de la sécurité !

Les accusations des vigiles ne reposent que sur leurs propres témoignages. Aucune autre pièce, aucune vidéo, aucun autre témoignage n’ont été produits. Mais leurs paroles suffisent pour que la procureure demande des condamnations à la seule encontre des étudiants. Et ceci bien que deux des vigiles aient écrit au tribunal pour retirer leurs plaintes. Seul le directeur adjoint a fait le choix de prendre un avocat. Et ni lui, ni les deux autres vigiles qui ont porté plainte, ne sont venus au procès.

Le directeur adjoint les accuse de lui avoir donné un coup de poing au visage, mais sans fournir aucun certificat médical ! Le plus scandaleux reste le fait qu’il demande une indemnisation pour « préjudice moral » à hauteur de 800 euros par prévenu et de 300 euros en tout pour « préjudice esthétique » !

Ces accusations sans preuves ne visent qu’à criminaliser l’action de militants qui, à la fac de Nanterre, se sont battus pour défendre le droit d’étudier aux côtés de nombreux autres. Victor avait déjà été poursuivi en 2018 sur la base d’un simple témoignage, accusations pour lesquelles il a été relaxé. Militer n’est pas un crime ! À l’heure où la situation de la jeunesse s’aggrave considérablement, réprimer des militants étudiants revient à entraver l’action de ceux qui se battent contre la dégradation de nos conditions d’études et de vie. Nous appelons à un rassemblement devant le TGI de Nanterre le 15 mars prochain lors du délibéré, pour exiger la relaxe de Ayoub, Selim, Barth et Victor !