Publié le Lundi 3 décembre 2012 à 21h14.

Après Florange, Besancenot (NPA) se demande si Montebourg est "à l'aise dans ses baskets" (AFP)

PARIS, 03 déc 2012 (AFP) - Olivier Besancenot (NPA) s'est demandé lundi sur LCI si Arnaud Montebourg était "à l'aise dans ses baskets", vu l'écart entre l'action gouvernementale et le programme qu'il avait défendu comme candidat aux primaires présidentielles du PS. Le ministre devrait-il démissionner après son désaveu dans le dossier des hauts fourneaux de Florange (Moselle), demande-t-on au responsable trotskiste. "A lui de voir, mais je ne sais pas s'il doit se sentir à l'aise dans ses baskets en ce moment". "Entre le programme qu'il avait défendu aux primaires et ce qu'il fait actuellement, il y a un décalage. A lui d'en tirer les conséquences", a ajouté l'ex-candidat à la présidentielle. Le ministre du Redressement productif sert-il à quelque chose ? "Non, pas plus que ce que fait la politique du gouvernement pour l'emploi", a répondu celui qui fut porte-parole du Nouveau Parti Anticapitaliste. "Je me souviens des promesses d'Arnaud Montebourg pour Fralib", un projet de coopérative ouvrière, "c'est-à-dire qu'Unilever lâche la marque aux salariés de Marseille", a relevé M. Besancenot. "Arnaud Montebourg qui était à l'époque chaud-bouillant comme la braise, avait dit que lui au pouvoir, il irait taxer à la frontière Unilever à 200%. Il ne l'a toujours pas fait. Aujourd'hui, il n'y a pas de redressement productif", pour le responsable d'extrême gauche. "Le gouvernement dans son ensemble - avec la répartition des rôles entre les flics gentils et les flics méchants - soit il a trahi, soit il a menti", a accusé M. Besancenot. L'ancien candidat à l'élection présidentielle de 2007 a abondé dans le sens de Jean-Luc Mélenchon, leader du Front de Gauche, qui a déclaré dimanche que le "vrai Premier ministre" sur le dossier Florange/Mittal est Laurence Parisot, présidente du syndicat patronal. "Le gouvernement actuel gouverne pour le Medef", a estimé Olivier Besancenot, faisant valoir que "la seule mobilisation victorieuse pour l'instant qu'on ait connue sous ce gouvernement (...) c'est la mobilisation des pigeons" a tonné le responsable du NPA, en référence à ces patrons des start-up s'étant mobilisés contre la taxation des plus-values sur les cessions d'entreprises. Olivier Besancenot a invité Jean-Luc Mélenchon et Nathalie Arthaud (LO), symboles de la "gauche sociale et politique" selon lui, à se rencontrer pour "initier" ensemble au mois de janvier "une grande marche pour l'emploi en mettant en avant ce qu'on peut avoir en commun sur l'interdiction des licenciements, sur la réquisition publique (...) et sur le partage du temps de travail". cgd/lo/fm