Publié le Vendredi 10 avril 2009 à 18h38.

Le NPA se veut "grain de sable" dans la machine européenne, selon sa tête de liste dans le Sud-Est

MARSEILLE, 10 avr 2009 (AFP) - Le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) espère devenir "l'indispensable grain de sable" dans la machine de l'Union européenne à l'occasion des prochaines élections européennes, son premier test électoral, a expliqué vendredi sa tête de liste dans le Sud-Est Raoul-Marc Jennar.

"Nous voulons avoir au Parlement européen des femmes et des hommes qui n'acceptent pas le système", a déclaré M. Jennar à la presse, "avoir quelques élus anticapitalistes qui vont constituer avec d'autres camarades d'autres pays l'indispensable grain de sable pour arrêter cette machine infernale".

Le numéro trois de la liste du NPA dans le Sud-Est, qui doit être définitivement bouclée samedi, sera Alain Mosconi, secrétaire national pour la section marins du Syndicat des travailleurs corses (STC), a précisé M. Jennar. M. Mosconi et trois autres marins du STC avaient pris le contrôle à Marseille d'un cargo de la Société nationale Corse-Méditerranée, le Pascal Paoli, le 27 septembre 2005 en plein conflit social contre une privatisation de la SNCM, et avaient mis le cap sur Bastia où un commando du GIGN avait repris le contrôle du navire. Mis en examen pour détournement de navire et séquestration, ils encourent trente ans de réclusion criminelle. La SNCM a retiré sa plainte mais l'action publique se poursuit. M. Mosconi a été entendu par un juge à Marseille en juillet 2007.

M. Jennar a souligné qu'il comptait mettre l'accent durant sa campagne sur le social et l'écologie. "Nous sommes convaincus que le capitalisme est responsable de la crise sociale et de la crise écologique", a-t-il dit, "la crise d'aujourd'hui c'est l'échec des remèdes apportés depuis 1929 à la crise du capitalisme".

Militant altermondialiste, M. Jennar est membre du conseil national et du comité exécutif du NPA dont il a rejoint le processus de création en février 2008. Docteur en sciences politiques, diplômé des universités belge et française, il avait activement participé à la campagne du non au référendum français sur le traité constitutionnel européen en 2005 et était l'un des porte-parole de José Bové durant la campagne présidentielle de 2007.

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