Publié le Mercredi 6 avril 2011 à 19h16.

Le NPA veut l’union sans le PS (l'Humanité du 5 avril)

Le parti d’Olivier Besancenot réitère sa proposition d’un rassemblement des forces syndicales, associatives et politiques, indépendant du PS, pour la présidentielle d’avril 2012

La direction du NPA n’a pas tenu son engagement d’appliquer la parité en élisant deux… femmes porte-parole du parti, Myriam Martin, professeure en LEP, et Christine Poupin, technicienne dans l’industrie chimique. Lesquelles organisaient hier une conférence de presse en présence de… Olivier Besancenot. L’homme, que les sondages CSA accréditent entre 9 et 11 %, semble rester en course à la présidentielle d’avril 2012. Très discret pendant les cantonales, le NPA a rendu public hier une déclaration dans laquelle il réitère sa proposition de « se battre pour un rassemblement anticapitaliste pour agir dans les prochaines mobilisations sociales et en vue d’une campagne commune pour les prochaines échéances électorales ». Un texte que la formation d’extrême gauche adresse aux forces syndicales, associatives et politiques, qui veulent « rompre avec le système ». La déclaration insiste sur la condition d’une telle union : « Pour nous, un rassemblement vise à construire un bloc indépendant – c’est-à-dire ne participant ni à une majorité gouvernementale ni à une majorité parlementaire avec la social-démocratie – susceptible de regrouper les forces et de se battre autour d’un programme de rupture. » Mais cette déclaration semble davantage à usage interne. La direction du NPA, particulièrement divisé à son congrès, en février 2011, sur sa stratégie politique, entend ainsi démontrer que la désunion, forcément programmée, notamment avec le Front de gauche, ne serait pas de son fait. Or, tout en lançant cet appel, la direction a été mandatée pour aller à la collecte des 500 signatures « permettant d’assurer la présence de notre parti et de son orientation » au scrutin présidentiel. « On ne peut se permettre de le faire après juillet », indique Pierre-François Grond. « Il faut envoyer des milliers de militants pour toucher quelque 12 000 maires, comme en 2007 », précise-t-il. Le nom du candidat sera tranché en juin.  

Mina Kaci