Publié le Mardi 28 octobre 2008 à 18h11.

Plan emploi de Sarkozy: "du flan et de la provocation", selon Besancenot

STRASBOURG, 28 oct 2008 (AFP) - Olivier Besancenot a estimé mardi à Strasbourg que les mesures annoncées par Nicolas Sarkozy à Rethel (Ardennes), pour amortir les effets de la crise financière sur l'emploi, étaient "du flan et de la provocation".

Le leader trotskiste participait aux côtés de la porte-parole de LO, Arlette Laguiller, à une manifestation de 200 (police) à 500 (CGT) salariés venus majoritairement de l'usine General Motors à Strasbourg et de l'usine Peugeot de Mulhouse.

Les mesures annoncées, "c'est du flan et de la provocation: Sarkozy dit qu'il va soi-disant créer 100.000 emplois aidés mais il y a quinze jours, il a annoncé des milliers de suppressions d'emplois dans la fonction publique pour soi-disant sortir de la crise économique", s'est étonné le leader trotskiste. A propos des contrats de transition professionnelle (CTP), il a pris l'exemple de Sandouville Renault au Havre: "Mille salariés vont rester sur le carreau et on veut nous faire croire que ces salariés, que Renault ne pourrait pas garder en raison de la crise, seraient repris en CTP par les PME et PMI du bassin d'emploi du Havre qui est déjà complètement sinistré".

Interrogé sur les propos du secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault qui a évoqué mardi la possibilité d'une "mobilisation commune", il a déclaré: "Tout ce qui ira dans ce sens, on le soutiendra, il n'y a pas de place pour les querelles de chapelles alors que l'on est dans une catastrophe sociale". La classe ouvrière qu'on croyait invisible n'a pas disparu, elle se mobilise contre les licenciements, a-t-il ajouté.

Dans les tracts et les prises de parole, la CGT métallurgie a dénoncé une dégradation "sans précédent" de l'emploi dans le secteur automobile en Alsace, estimant que "16.000 salariés (sous-traitants et fournisseurs inclus) sont ainsi victimes de l'appétit des actionnaires". Le syndicat a dénoncé mardi les journées chômées, les prises de congés et les RTT obligatoires ainsi que des baisses de salaires de l'ordre de 300 à 500 euros par mois.

"Les patrons ont des primes et toi, on t'élimine" affirmait une banderole, alors que le cortège se rendait sans incident de la place de Bourse à la Préfecture. gl/tj/ilc