Publié le Jeudi 3 septembre 2009 à 19h10.

Sur tous les fronts !

Présidé par Dominique Carrat, le meeting tenu le premier jour de l’Université d’été a constitué un moment fort. Myriam Duboz (comité exécutif) a tracé les perspectives du NPA en cette rentrée sociale et politique, avant de passer la parole à Xavier Mathieu (délégué Continental), à Omar Barghouti (campagne BDS), à Alexis Antoine (Molex), à Laurence Lyonnais (commission écologie du NPA) et à Olivier Besancenot.

Principaux extraits de l’intervention de Myriam… 

Nous voici donc à la toute première université d’été du NPA. Il y a un an, ici même, nous disions qu’il était urgent de créer un nouveau parti. Aujourd'hui, il n'a jamais été aussi vital de résister et de se battre contre le capitalisme avec ce nouvel outil qu'est le NPA. Si nous voulons peser dans le champ politique et dans le champ social, c'est parce que les attaques libérales du gouvernement vont de pair avec les stratégies des capitalistes. Aujourd'hui, pour faire repartir l’économie, le capitalisme devient «  vert », la croissance devient « verte » et le développement devient  « durable » ! Mais l'objectif est bien qu'une minorité continue à s’enrichir, sans s'arrêter de polluer. La stratégie est invariablement la même : faire peser un peu plus sur nous le poids de l’exploitation, continuer à engranger les profits, et pour cela l'Etat renfloue les banques et les entreprises avec de l'argent public. Cette crise, les femmes, les populations des quartiers populaires et les jeunes sont les premiers à la payer. C'est l’ensemble du monde du travail qui est attaqué : licenciements en masse, explosion du chômage, privatisation – et, à terme – disparition d'une large partie des services publics, intensification du travail… Cette crise, en plus d'en détruire, a des répercussions sur l'ensemble des emplois existants, sur nos droits, sur nos salaires, nos conditions de vie, nos retraites.

[…]

En cette rentrée, le NPA devra donc être sur plusieurs fronts : campagne pour l'emploi et contre les licenciements, campagnes unitaires pour les droits des femmes (notamment la manifestation nationale du 17 octobre), mobilisation contre les menaces que le capitalisme fait peser sur la planète (préparation du contre-sommet de Copenhague sur le réchauffement climatique en décembre prochain), campagnes contre la précarité et contre la répression (initiative « Police, Personne ne bouge ?! »), etc. Mais aussi, préparation des élections régionales. Car si nous avons choisi de créer un parti politique, c’est bien pour peser en politique, proposer un programme clairement anticapitaliste et donner la perspective d’une organisation sociale bien différente, en rupture avec le système actuel ! Nous le savons : nos conditions de  vie comme la qualité de notre environnement sont directement liés aux choix politiques dictés par le capitalisme. Or le capitalisme n'est pas la seule forme d'organisation possible. Nous portons donc la possibilité de voir se réaliser un socialisme du XXIe siècle. […]

Pour les élections régionales nous allons décider ensemble du contenu de notre campagne, faire le bilan de la gestion des 22 régions, dont 20 par le Parti socialiste auquel sont associés, dans un grand nombre de cas, le Parti communiste et les Verts.

Clairement, nous nous adressons à Lutte ouvrière, aux Alternatifs, aux Alterekolos, à la Fédération, au Parti de gauche et au Parti communiste. Mais l’unité doit avoir un contenu : un programme anticapitaliste, et en aucun cas un programme de relance, d’aménagement ou de moralisation du capitalisme.

[…]

Organiser la résistance, c’est renforcer la solidarité avec les luttes contre les licenciements et les fermetures d’entreprises et construire la perspective d’une manifestation nationale à l’initiative d’entreprises en lutte, pour que des initiatives convergentes émergent des grèves contre les licenciements et pas seulement des luttes défensives entreprise par entreprise. Pour porter efficacement cette campagne pour des emplois stables et bien rémunérés pour toutes et tous, nous proposons à toutes les forces de gauche – partis, syndicats, associations, collectifs – d’en être parties prenantes. L’appel unitaire pour des marches contre le chômage et la précarité doit se concrétiser, partout où cela est possible.

Enfin, nous défendrons le projet d’une autre société, directement en lien avec ce pour quoi nous nous battons au quotidien : choisir de produire et de travailler en fonction de nos besoins. Et ça change tout !