Publié le Mardi 22 janvier 2019 à 14h52.

22 janvier 2019 : le coup d’envoi d’un « printemps de la psychiatrie » ?

Malgré la neige, nous étions plusieurs centaines de professionnelLEs de la psychiatrie, ce 22 janvier place de la République à Paris, réuniEs à l'initiative de plusieurs collectifs (Amiens, Rouen, le Havre, Paris, « collectif des 39 »....) , de l'Union syndicale de la psychiatrie, de la fédération SUD santé sociaux, d'associations de patientEs et de familles de malades (UNAFAM) pour dénoncer la situation critique dans lesquelles se trouve le soin psychique en France et le service public de psychiatrie.

À noter, malgré l'absence d'appel de la fédération CGT, une forte présence de syndicats CGT venus parfois de loin : Vosges, Oise, Massif Central, Moselle, Nantes, Sarthe, Angers, Lavaur (Tarn), Caen...

Il y a un an, le 26 janvier 2018, Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, déclarait : « La psychiatrie ne sera plus le parent pauvre de la médecine, j’en fais une priorité de santé. » Malgré ces promesses, et en dépit des mobilisations nombreuses, où parfois les personnels ont mis leur vie en danger comme au Rouvray (Rouen) avec une grève de la faim, ou avec les « perchés » sur le toit de l'Hôpital du Havre, pour obtenir les moyens de travailler, la situation de la psychiatrie publique ne cesse de se dégrader.

Derrière la question déterminante du manque de moyens, c'est la défense d'un soin psychique « accueillant » la folie, et ne la « traitant » pas seulement à coups de médicaments, de « protocoles » standardisés et de contraintes sécuritaires, qui réunissait les participantEs à cette première initiative pour un « printemps de la psychiatrie » comme le proclame le manifeste cosigné par de très nombreux professionnelLEs, collectifs, associations, syndicats, partis (dont le NPA). 

Sous la neige, le 22 janvier, les germes d'un « printemps des luttes » pour la psychiatrie ? 

Correspondant