Publié le Dimanche 1 mai 2016 à 22h13.

La population de Pithiviers toujours mobilisée pour conserver la maternité de l'hôpital

Environ un milliers de personnes ont défilé samedi 30 avril pour la sauvegarde de l’hôpital de Pithiviers...

Partant de deux points différents du nord et du sud de la ville, deux cortèges ont fait leur jonction sur la place principale pour défiler ensemble jusqu’à l’hôpital où un meeting et des prises de parole des différents acteurs sociaux se sont déroulés. La manifestation s’est arrêtée devant le domicile de Mme Procureur, directrice de l’hôpital, largement connue pour son palmarès de « liquidatrice » chargée de mettre en œuvre les souhaits de l’Agence régionale de santé (ARS) du Centre.

Fait nouveau, à cette manifestation se sont joints les agriculteurs avec une trentaine de tracteurs décorés de drapeaux Solidaires et Unsa, avec dans l’une des remorques deux hospitalières en tenue mimant un accouchement. Étaient aussi présents des motards qui ont fait rugir leurs machines, des ambulanciers et même des médecins qui ont fait grève « car la fin de la maternité, c’est le départ assuré de patientEs ». Dans ce cortège où étaient présents le NPA et LO, nous avons noté l’absence du PCF et la très petite présence de la CGT.

Un inacceptable ultimatum

Soulignant l’urgence imposée par l’ARS, un quasi-ultimatum de huit jours donné aux personnels pour trouver des médecins anesthésistes et obstétriciens, un représentant des personnels SUD a fustigé la ministre Marisol Touraine dont « le silence assourdissant concernant le devenir de la maternité et par là, à terme, celui de la totalité de l’hôpital, était un signe inquiétant qu’il fallait prendre au sérieux pour rester mobilisés et préparer d’autres actions fortes ».

Les nombreux éluEs présents dans le cortège ont bien senti la colère palpable à travers les slogans et l’investissement des différents corps sociaux : gageons qu’ils sauront faire bouger les lignes ! À moins que dans cette région fortement ancrée à droite, ils laissent volontairement pourrir la situation afin de déconsidérer un peu plus le pouvoir PS-Medef en place.

CorrespondantEs