Publié le Vendredi 30 mars 2018 à 22h59.

Santé : Des luttes multiples à fédérer

Depuis le mois d’octobre au CHU de Toulouse pas un jour ne s’est déroulé sans qu’au moins un service ne soit en grève : transports de prélèvements depuis 5 mois, pédopsychiatrie (grève victorieuse au mois de décembre), psychiatrie, traumatologie, brancardiers (grève victorieuse également). Et d’autres sont à venir, notamment les sages-femmes et auxiliaires de puériculture des suites de couches à la maternité, qui se mettront en grève à partir du 2 avril.

La situation à Toulouse est à l’image de ce qui se passe partout en France : suppressions de postes, management agressif, dégradation des conditions de travail et donc de la qualité des soins… Les personnels sont à bout, c’est la raison pour laquelle des centaines de mobilisations ont eu lieu ces derniers mois aux quatre coins du pays, que ce soit dans le privé ou le public.

Construire le rapport de forces

La difficulté que nous rencontrons aujourd’hui est la fédération de ces luttes au niveau national, et même souvent au niveau local. Par exemple au CHU de Toulouse, toutes les dernières grèves ont eu lieu sur les mêmes problématiques, mais les agents n’ont pas commencé en même temps. Or face à une direction comme la nôtre, qui n’hésite pas aujourd’hui à mener des procédures disciplinaires contre les agents grévistes et à ne pas renouveler les CDD des agents qui se joignent à la contestation, il est évident qu’il faut réussir à mener la lutte ensemble pour instaurer le rapport de forces nécessaire.

Ce qui est vrai au niveau local l’est au niveau national : face à ce gouvernement de combat il est nécessaire d’organiser ensemble la contestation. L’appel de la coordination nationale des hôpitaux en lutte du 13 mars à Toulouse (voir encadré), qui a réuni 40 syndicats CGT et sections syndicales Sud, va dans ce sens. Il faut désormais qu’un maximum de sites de la santé publique et privée s’en saisissent. À l’horizon, une manifestation nationale le 15 mai et, chaque mardi, des actions « santé en colère » qui ont déjà débuté. La construction de la mobilisation le mardi 3 avril (date de la CGT santé, seule pour le moment) est particulièrement importante, ce jour étant le début de la grève des cheminotEs et une journée nationale de mobilisation étudiante.

Correspondante