Publié le Samedi 28 mars 2009 à 08h11.

Occupation jour et nuit du centre de La Poste des Hauts-de-Seine à Nanterre

NANTERRE, 27 mars 2009 (AFP) - Entre soixante et quatre-vingts postiers des Hauts-de-Seine, soutenus par les syndicats Sud-PTT, la CGT et Olivier Besancenot, ont entamé depuis jeudi une occupation jour et nuit du siège départemental de La Poste, à Nanterre, a-t-on appris vendredi de plusieurs sources.

Cette occupation de locaux où se situe également un centre courrier devait empêcher la distribution aux particuliers vendredi dans cette ville de 80.000 habitants, a indiqué à l'AFP une porte-parole de la direction.

"Nous nous sommes vu signifier une décision en référé du tribunal de Nanterre ordonnant notre évacuation, si besoin avec l'aide de la force publique. On s'attend à une intervention dans la nuit", a expliqué un représentant de la CGT, Yann Le Merrer. Les grévistes, dont le bras de fer avec la direction dure depuis le 12 janvier, réclament toujours la réouverture de négociations et veulent un report du projet de réorganisation des tournées baptisé "Facteur d'avenir", dont ils craignent qu'il n'aboutisse à des surcharges de travail non rémunérées.

Un premier pas avait été franchi jeudi avec la signature entre la direction et les syndicats Sud-PTT, CGT et CFTC d'un protocole de fin de conflit pour Boulogne-Billancourt, où avait démarré le mouvement. L'accord prévoit une mise en place progressive de "Facteur d'avenir" jusqu'en décembre 2010. "Nous demandons un report à septembre 2010 de +Facteur d'avenir+ sur l'ensemble des établissements en conflit dans les Hauts-de-Seine", a expliqué Yann Le Merrer. "Cet engagement avait été pris par la direction nationale la semaine dernière mais il n'est plus respecté par la direction départementale", a ajouté Gaël Quirante, de Sud-PTT.

"La Poste s'étonne de cette occupation alors qu'une signature est intervenue hier (jeudi) à Boulogne, y compris avec Sud-PTT", a déclaré une porte-parole de la direction. D'autre part, la CFTC a accepté de se retirer du conflit au niveau départemental.

arb/ct