Publié le Lundi 18 novembre 2019 à 19h19.

Vincenzo libéré, provocation du parquet

Vendredi 15 novembre dernier, après 3 mois de détention près de Rennes, le militant anticapitaliste et antifasciste italien Vincenzo Vecchi sortait de prison devant ses proches et sa famille. Ce militant était incarcéré pour être remis aux autorités italiennes, du néofasciste Salvini à l’époque, pour sa participation aux manifestations de Gênes en 2001 et à une manifestation antifasciste à Milan en 2006.

Après plusieurs mois de combat, de son comité de soutien et de bien des militantEs à Rennes et en Bretagne, ses avocats ont réussi a casser les mandats d’arrêt à son encontre, démontrant la nullité de ceux-ci et le caractère honteux d’une telle demande d’extradition, 18 ans après les faits, 18 ans après l’horreur que les manifestants de Gênes avaient vécus. 

Et ce lundi, nous apprenons que le parquet de Rennes, c’est à dire le ministère de la Justice et donc le gouvernement, décide de se pourvoir en cassation. Que cherche ce gouvernement ? A mettre tous les militants anticapitalistes et antifascistes en prison ? Après avoir libéré Antonin, cette annonce est une véritable provocation. 

Dans L’ordre du jour, l’écrivain rennais Éric Vuillard, membre du comité de soutien à Vincenzo, écrivait : « Les plus grandes catastrophes s’annoncent souvent à petits pas ». Le cas Vincenzo, c’est la mise en scène juridique d’une société répressive qui se construit autour de nous tous les jours. 18 ans après les manifestations de Gênes contre le G8 et leur monde, les gens s’accoutument toujours aussi mal d’être assujettis, et les combats de Vincenzo, nos combats, contre l’exploitation et les oppressions s’exprimeront encore, tant qu’il le faudra.