Publié le Lundi 24 juin 2019 à 20h39.

Avec le personnel des urgences, le 2 juillet, vers une « marée blanche »

Pour les revendications de tous les personnels hospitaliers en défense de l’hôpital public et du droit à la santé

Urgences : face au mépris, la colère et la détermination sont montées d'un cran

Après avoir ignoré la grève des personnels des urgences pendant des mois, la ministre de la santé et le gouvernement y ont apporté des réponses dérisoires. 

• La prime accordée reste bien en deçà des 300€ revendiqués. 

• L’enveloppe ridicule de 15 millions d’€ pour renforcer les équipes permettrait tout juste, selon le Collectif Inter Urgences, de recruter 1 agent par service…pendant 6 semaines, alors qu’il manque 700 postes pour la seule région parisienne, et que la situation n’est pas meilleure en province.

À la veille d’un été qui s’annonce critique, les grévistes des urgences ont apporté à l’intransigeance et mépris gouvernementaux la réponse qu’ils méritaient. La grève s’étend et touche désormais plus de 130 services. Elle se durcit avec des arrêts de maladie collectifs, (pleinement justifiés par l’épuisement des personnels). 

Le Collectif Inter Urgences qui coordonne le mouvement a annoncé une nouvelle mobilisation nationale le 2 juillet 2019, avec une manifestation nationale où seront présentes des délégations de toute la France.

Le Collectif et les 3 fédérations syndicales de la santé et de l’action sociale CGT SUD et FO appellent, à cette occasion, une mobilisation de l’ensemble des services hospitaliers ainsi qu’à « l’intensification des mouvements de grève ».

Étendre le mouvement à tout le monde hospitalier

À travers la grève des urgences, c’est la situation de tous les services hospitaliers, qui est aujourd’hui posée et les revendications des urgences sont aussi celles de tous les hospitaliers : augmentation massive des effectifs, refus des fermetures des lits et de services, reconnaissance salariale.

À l’occasion de la journée du 2 juillet l’extension du mouvement de grève à d’autres services est à l’ordre du jour. C’est le moment d’y aller « tous ensemble », alors que depuis des mois les grèves isolées se succèdent pour des motifs identiques, dans les hôpitaux, les EHPAD, en psychiatrie, face à des conditions de travail insupportables, à la souffrance des personnels qui ne sont plus en état de donner aux patients la qualité et la sécurité des soins auxquels ils ont droit.

Un pouvoir arrogant qui ne veut rien entendre !

Loin d’avoir entendu, comme il le prétend, les exigences sociales, exprimées au cours des derniers mois, ce gouvernement veut au contraire rattraper le « temps perdu », et accélère la cadences de ses contre réformes libérales.

Depuis des mois, avec les comités de défense des hôpitaux et maternités, des mobilisations se développent sur tout le territoire contre les fermetures des services d’urgences, de chirurgie, des maternités, dans les hôpitaux de proximité.

Alors que les déserts médicaux s’étendent, les Gilets Jaunes ont placé parmi leurs premières revendications le maintien des services hospitaliers, pour garantir à toutes et tous un égal accès aux soins.

La réponse du gouvernement a été le vote, à marche forcée, de la « loi santé » , qui va, à l’inverse accélérer la fermeture des maternités, des urgences et de la chirurgie des petits établissements de proximité. Ils deviendront en réalité des EHPAD avec quelques lits de médecine. Cette loi veut également accélérer les regroupements d’établissements au sein de « Groupements Hospitaliers de Territoires » pour des raisons purement économiques et éloigne encore davantage des pans entiers de la population de l’accès aux services publics.

Personnels et usagers : pour une « marée blanche » de la santé !

Face à un gouvernement et à un pouvoir inflexibles, qui poursuivent leurs contre-réformes et aggravent l’austérité, la seule réponse à la hauteur est l’organisation d’une « marée blanche » : gréve de tous les établissements de santé pour les revendications et la défense du service public, soutenue par la mobilisation unitaire de la population avec les comités de défense des hôpitaux, les « gilets jaunes » les syndicats interprofessionnels (UL, UD…) les partis politiques. 

La mobilisation commune jusqu’à satisfaction, dans l’unité et la détermination, sont la seule voie pour aboutir !

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