Publié le Samedi 10 octobre 2020 à 14h43.

« Bassines, non merci » : Philippe Poutou et le NPA présents à la manifestation à Épannes dimanche 11 octobre

Une grande manifestation est prévue dimanche à Épannes contre le projet d’implantation de 16 bassines dans le bassin de la Sèvre Niortaise. Philippe Poutou et le NPA seront présents.

Les bassines sont des retenues d’eau artificielles, d’une taille d’environ 10 ha, avec des digues de 10 mètres de haut. Pour les remplir, il faut pomper les nappes phréatiques. L’objectif est qu’en été les agriculteurs puissent utiliser cette eau afin d’arroser des parcelles, principalement de maïs.

Ce procédé est typique de l’agriculture intensive. Ces bassines sont en effet faites pour les grandes exploitations qui détruisent les sols. Le collectif « Bassines, non merci » estime ainsi que les 16 bassines dont la construction est prévue dans les Deux-Sèvres bénéficieront à 5% des agriculteurs (les plus gros exploitants).

Les bassines sont un désastre écologique. Lorsque l’eau des nappes est captée, cela a des incidences directes sur les espaces humides alentours (assèchement des mares par exemple). C’est par ailleurs un gaspillage d’eau : au moment de l’arrosage, mais aussi parce que l’eau s’évapore au soleil.

Pour toutes ces raisons, et parce qu’en plus tout cela se fait grâce à de l’argent public (à hauteur de 70%, pour le bénéfice d’entreprises agricoles privées), le NPA s’oppose à la construction des bassines et participera à la manifestation du 11 octobre à Épannes, appelée par le collectif « Bassines, non merci ! », avec entre autres la présence de Philippe Poutou.

Pour défendre l’eau et la terre, biens communs qui devraient être extraits de toute logique privée et marchande. Pour dire, au côté notamment des petitEs paysanEs, qu’une autre agriculture est possible, au service des humains, pas du profit, et respectueuse de l’environnement. Pour refuser, enfin, le scandale anti-démocratique d’un énième grand projet inutile et nuisible à propos duquel les populations locales n’ont jamais leur mot à dire. 

Montreuil, le 10 octobre 2020