Publié le Mardi 10 mars 2015 à 16h27.

A Béziers comme ailleurs, non aux nostalgiques de l’Algérie française et de l’OAS

Robert Ménard, maire de Béziers élu avec le soutien du FN, a décidé de débaptiser la « rue du 19 mars 1962 », date symbolisant la fin de la guerre d’Algérie et son indépendance, pour lui substituer un hommage à un officier français, le commandant Hélie Denoix de Saint Marc, engagé au côté des généraux putschistes de l’OAS.

Spécialiste des provocations réactionnaires, Ménard, depuis son arrivée à la Mairie, a mis en place une politique antisociale et sécuritaire associant asphyxie financière du centre communal d’action sociale (CCAS), couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans, interdiction d’étendre le linge aux fenêtres dans le centre-ville, armement de la police municipale. La présence dans l’équipe municipale d’authentiques fascistes, membres des réseaux identitaires qu’il a fait venir à Béziers n’est pas étrangère à ses déclarations régulières sur le danger immigré et islamiste s’ajoutant à la panoplie habituelle des mesures prises par nombre de maires de droite.

La volonté de Ménard de mobiliser tous les anciens de l’OAS, tous les nostalgiques du colonialisme français en choisissant un officier certes résistant à l’occupation nazie, déporté, mais surtout combattant en Indochine et en Algérie, commandant au sein du régiment de parachutistes dirigé par Massu, contre les peuples luttant pour leur liberté, n’est pas anodine.  On retrouve dans cet acte une stratégie qui vise à associer les noyaux les plus durs de la galaxie FN et au delà, aux tenants d’un discours sécuritaire plus classique.

Le NPA s’associe aux associations, organisations syndicales et partis qui protestent contre cet acte qui tente de réhabiliter le colonialisme. Il dénonce son caractère raciste et revanchard et appelle à se joindre à la manifestation unitaire du samedi 14 mars à 14h à Béziers rue du 19 mars 1962.

Montreuil, le 10 mars 2015