Publié le Jeudi 6 décembre 2018 à 13h26.

Gilets jaunes, lycéenEs : c’est le pouvoir qui est violent !

Ces derniers jours, au moins 3 lycéenEs ont été grièvement blessés au visage par des tirs de flashball : à Grenoble, Garges-lès-Gonesse et Saint-Jean-de-Braye, près d’Orléans. Depuis lundi, les forces de police n’ont pas hésité à tirer sur des groupes d’élèves lors de manifestations ou de rassemblements de lycéenEs mobilisés contre la réforme du lycée, du bac et Parcoursup. 

Ces violences font suite à celles employées lors des manifestations et rassemblements des Gilets jaunes, qui ont fait des dizaines de blesséEs, parfois gravement mutiléEs, victimes d’explosions ou de tirs tendus de grenades, tandis qu’une femme âgée est décédée à Marseille après avoir été blessée, chez elle, par une grenade lacrymogène, et qu'un jeune homme est entre la vie et la mort à Toulouse après un tir de flashall à la tête. 

Le pouvoir, qui montre des signes de faiblesse en commençant à reculer face aux Gilets jaunes, est aux abois, et cherche par tous les moyens à éteindre la contestation. Pour ce faire, les consignes données aux forces de police et de gendarmerie sont explicites : les violences commises par ces dernières ne sont pas des incidents isolés, mais la conséquence d’une stratégie délibérée de tension et de répression. 

Macron et son gouvernement portent l’entière responsabilité de ces intolérables violences, d’autant plus choquantes qu’elles s’accompagnent d’hommages appuyés aux forces de répression, et d’indignation démesurée face aux dégâts matériels consécutifs aux manifestations. 

Le NPA apporte tout son soutien aux victimes, à leurs familles et à leurs proches, appelle à poursuivre et massifier la mobilisation, et à ce que les manifestantEs et leurs cortèges se dotent des moyens adéquats d’auto-protection (service d’ordre, etc.). La colère contre le pouvoir est légitime, et manifester est un droit : cette escalade de violences policières doit cesser ! 

Montreuil, le 6 décembre 2018.