Publié le Jeudi 12 décembre 2019 à 22h37.

Halte à l'acharnement police/justice contre notre camarade Roland Veuillet !

Après un jour et demi de GAV au commissariat de Nimes, arrêté au terme de la manif de mardi dernier, notre camarade Roland, emblématique militant des GJ de Nîmes et région été déféré au tribunal ce matin pour une comparution immédiate, suite à la plainte d'un policier contre Roland faisant suite à une plainte cette fois-ci de Roland à l'encontre de ce même policier injurieux et irrespectueux à l'encontre des GJ. Il y a plusieurs témoins à ces faits précis et nous allons tenter de les rassembler, afin de déposer une plainte collective de notre côté.

La cour a en fait décidé de regrouper toutes les affaires ( liées à d'autres GAV lors de manifestations de GJ à Nîmes ) de Roland qui avaient par deux fois été reportées lors d'audiences précédentes. L'avocate de Roland,sollicitée par la LDH a demandé à la cour le dépaysement de l'affaire et le report du jugement. En effet un délai s'impose pour organiser correctement sa défense : la décision concernant le dépaysement a été mise en attente et la question du report a fait l'objet d'un gros cafouillage. Il faut préciser que Roland a d'emblée refusé de reconnaître la compétence de cette cour occupée avant tout à faire à notre camarade un procès à caractère politique. Il a ainsi refusé de coopérer de quelque façon que ce soit et a marqué son désaccord de façon clairement ostentatoire. Il faut préciser que dès son arrestation mardi, Roland a entamé une grève de la faim et plus grave depuis peu, une grève de la soif.

La cour a alors décidé de faire évacuer la salle, ce qui s'est fait fort lentement et avec  beaucoup de mauvaise volonté de notre part ! Par la suite nous n'avons pu suivre à l'extérieur de la salle, l'évolution des choses uniquement par l’intermédiaire de l'avocate de Roland...A noter que la décision de la cour après suspension de séance a été rendue en l'absence de Roland ( et à huis clos ) qui avait été évacué entre temps, ce qui en principe n'est pas possible, l'accusé devant être présent. L'avocate a donc tout de suite déposé les recours utiles en la matière.

Au terme de tout ce charivari, la cour a décidé d'accepter le report du procès au 9 janvier prochain mais surtout de mettre Roland immédiatement en mandat de dépôt, à la maison d'arrêt de Nîmes ! Aussitôt dit, aussitôt fait et c'est pourquoi nous avons organisé ce soir un rassemblement devant la prison d'une cinquantaine de GJ : pendant près de deux heures nous avons fait entendre notre colère et notre détermination à exiger la libération immédiate de notre camarade. RV n'est pas un délinquant mais un militant : nous étions présents dans la salle à l’énoncé de ce qui lui est reproché pour ces 3 affaires. C'est très léger, ça ne tient pas la route à l'image du « port d'arme de catégorie 5 » c'est à dire un tournevis/canif d'électricien, l'ancien métier de Roland. Et tous les griefs sont de cet acabit et pourtant notre camarade est parti directement pour la case prison ! Nous n'acceptons pas cette scandaleuse injustice et nous souhaitons le faire savoir très largement en exigeant la libération immédiate de notre camarade. »

Fait à Nîmes le jeudi 12 décembre 2019 à 21 heures.