Publié le Jeudi 17 octobre 2019 à 15h06.

À Nanterre, l'extrême droite fuit la mobilisation étudiante sous protection de la police !

Ce matin, jeudi 17 octobre 2019, l'organisation d'extrême droite « La Cocarde étudiante » est venue en nombre diffuser sa propagande réactionnaire en vue d'élections étudiantes à Nanterre. Hier, ses militants avaient agressé et blessé un étudiant syndicaliste et membre du NPA, Selim, en le traitant « d'arabe » et de « sale gauchiste ». Les étudiants et étudiantes de Nanterre sont une vaste majorité à soutenir la revendication d'une fac ouverte à tous et à toutes, aux antipodes du projet de la Cocarde étudiante, qui défend la sélection sociale, la préférence nationale et qui est en lien avec Éric Zemmour et Marion Maréchal Le Pen ! Preuve en est, plusieurs dizaines d'étudiants et d'étudiantes ont quitté leurs cours pour se rendre à l'entrée du campus et y faire savoir à la Cocarde étudiante qu'elle n'y est pas la bienvenue. Aux slogans tels que « Racisme, sexisme, homophobie, à la poubelle ! » ou « Nanterre antifa ! », les militants d'extrême droite ont répondu en sortant matraques télescopiques, gants coqués et gazeuses lacrymogènes. Ces agressions n'ont pas fait reculer les étudiant-e-s mobilisé-e-s : encore plus sont venu-e-s exprimer leur refus des idées d'extrême droite !  La police, appelée par la direction de l'université de Nanterre, est intervenue en se plaçant clairement devant la Cocarde étudiante pour la protéger, à côté du chef de la sécurité de Nanterre. On voit bien de quel côté se trouvent les forces de l'ordre : pas celui de la majorité, pas celui de ceux et celles qui défendent la justice sociale et luttent contre l'oppression. On voit aussi que la Cocarde étudiante, quoi qu'en dise sa rhétorique « anti-système » est bien un chien de garde de l'ordre établi et des réformes anti-sociales de Macron.Malgré cela, face à la masse étudiante et aux slogans hostiles, ses membres ont fini par quitter le campus. Le NPA-jeunes se félicite de ce succès. Militants et militantes syndicalistes, politiques, antifascistes de divers horizons, étudiants et étudiantes non organisés mais révoltés par les idées rétrogrades de l'extrême droite, c'est toutes et tous ensemble qu'il faut agir pour montrer que jamais les idées de haine n'obtiendront le soutien de la jeunesse de Nanterre ! Ce même matin, on apprend que quatre militants du NPA et syndicalistes, Ayoub, Barth, Selim et Victor, ont reçu un arrêté d'interdiction de l'université de trente jours en raison de leur engagement aux côtés des sans-facs ! M. Balaudé, président de l'université de Nanterre, refuse de négocier avec les sans-facs, interdit d'accès des militants qui défendent les droits des étudiant-e-s, et en même temps il tolère et protège l'extrême droite !  Le NPA-jeunes appelle les organisations et tous ceux et celles qui ont manifesté leur refus de l'extrême droite ce matin à se rassembler contre sa présence mardi 22 octobre à 12h30 devant le bâtiment de la présidence de l'université de Nanterre (bâtiment B). Ce rassemblement, initialement appelés par les sans-facs, doit être une échéance centrale pour exiger que l'extrême droite dégage de Nanterre. Au côté des sans-facs, ce sera le moment d'exiger : - l'ouverture de négociations sur l'inscription des sans-facs afin d'aboutir à des affectations. - l'annulation des arrêtés d'interdiction prononcés contre les quatre camarades syndicalistes étudiants et l'abandon de toutes poursuites disciplinaires ou judiciaires. #PasDeFachoDansNosFacs#EtudierEstUnDroitPasUnPrivilège Nanterre, le 17 octobre 2019.