Publié le Vendredi 10 octobre 2014 à 17h40.

Pas de transition énergétique sans sortie du nucléaire

Les députés viennent de voter le 1er article du projet de loi de transition énergétique, qui prévoit la réduction du nucléaire d'ici à 2025, à 50% de la production d'électricité, au lieu des 75% aujourd’hui. Beaucoup de bruit pour pas grand chose. Cette même loi fixe aussi un objectif de réduction de 20 % de consommation d’énergie en 2030, objectif qui avait été acté pour 2020 par le Grenelle de l’environnement il y a sept an !

La loi ne prévoit pas la possibilité pour l’État de décider la fermeture d'une centrale. Au contraire le lobby nucléaire a obtenu l’allongement de la durée de vie des réacteurs à 40 ans et la poursuite de l’EPR. Même avec la fermeture de Fessenheim, le gouvernement ne pourra pas tenir le faible engagement de réduire la part de l’énergie nucléaire. Pour Royal, le nucléaire est un atout pour la France.

En plein débat parlementaire sur la transition énergétique et juste un an avant -et au même endroit- le sommet climat (COP21) de 2015, Le Bourget s’apprête à accueillir le premier salon international de la filière nucléaire. Non le nucléaire n’est pas une réponse à la crise climatique. L’extraction et le transport des matières premières, la construction des réacteurs, le démantèlement en fin de vie sont autant de causes d’émission de CO2. Les catastrophes irréparables -Tchernobyl, Fukushima…-, le problème des déchets sans solution, le pillage et la domination des pays producteurs… conduisent à la certitude que la transition énergétique ne se fera pas sans sortir du nucléaire.

Pour sortir du nucléaire le NPA appelle à participer nombreuses et nombreux à la manifestation qui se tiendra samedi 11 octobre contre le salon pro-nucléaire du Bourget

 

Montreuil, le 10 octobre 2014