Publié le Jeudi 25 juin 2020 à 17h10.

Relaxe pour Ayoub, Barth, Selim et Victor !

Le confinement n'a pas mis fin à la répression ! Le 29 juin, 4 étudiants de Nanterre, Ayoub, Barth, Victor et Selim, militants au NPA Jeunes et à l’UNEF, sont convoqués au Tribunal pour avoir défendu le droit d'étudier. À l'heure où des centaines de milliers de jeunes se battent contre le racisme, ces camarades sont convoqués pour avoir combattu une sélection qui pénalise en premier lieu les jeunes issu-e-s des quartiers populaires, issu-e-s de familles immigrés et les étudiant-e-s étranger-e-s à faible revenu.

À la rentrée 2019, les sans-facs et leurs soutiens se battaient contre les conséquences de la sélection. Refusé-e-s sur Parcoursup, eCandidat ou CampusFrance, ils et elles exigeaient une place à l'Université. Pour que toutes et tous, indépendamment du quartier, du lycée d'origine ou de la nationalité, puissent faire des études.

Début octobre, M. Jean-François Balaudé, Président de l'Université, fermait la porte aux sans-facs en mettant fin à tout cadre de négociation, malgré les propositions de compromis proposées.

Alors que devait se tenir une Commission de la Formation et de la Vie Universitaire (CFVU), où le sujet des sans-facs allait être abordé, la présidence décida de ne convoquer aucun-e des élu-e-s soutenant les sans-facs !

Barth et Victor, tous deux élus, décidèrent de s'y rendre, afin d'interpeller la Présidence et de siéger à la CFVU, accompagnés d'une délégation de sans-facs voulant s'assurer que leurs élus pourraient entrer. Non contente de ne pas avoir convoqué des élu-e-s, la Présidence décida de leur empêcher l'accès au Conseil, en ordonnant aux agents de sécurité de les évacuer violemment.

M. Balaudé décida sciemment d'entraver l'accès de représentant-e-s étudiant-e-s à une instance où ils et elles ont été élu-e-s par plus de 47% des voix ! Alors qu'ils et elles défendaient le droit d'étudier et que nos camarades voulaient simplement exercer leurs mandats d'élu-e-s, c'est Selim, Barth, Victor et Ayoub, qui sont poursuivis, suite à la plainte, pilotée par l'Université, de 3 vigiles et du Chef adjoint de la sécurité, pour violences !

Au lieu de rencontrer les sans-facs, d'écouter les propositions de compromis et d'apporter des solutions, la Présidence a choisi de faire intervenir des vigiles dans un mouvement social et de déclencher un procès. Le chef adjoint de la sécurité de Nanterre est d'ailleurs cité à comparaitre à cette audience. Il est prévenu de faits d'entrave à l'exercice des libertés fondamentales, faits prévus et réprimés par l'article 431-1 du code Pénal.

C'est cette même Présidence qui avait fait intervenir les CRS en 2018 lors d'une AG du mouvement contre Parcoursup, entraînant 7 arrestations et un procès pour Victor et Roga ; cette même présidence qui a voulu exclure Victor et Mickaël en convoquant une section disciplinaire l'année dernière.

Et comme si cela ne suffisait pas, cette volonté explicite d'entraver le mandat d'élu-e-s étudiant-e-s et ce refus de dialogue, eu lieu pendant la même période où la Cocarde étudiante, organisation d'extrême-droite, cherchait à s’implanter sur l’université pour répendre sa conception raciste, sexiste, élitiste et sélective de l'Université, allant jusqu'à agresser Selim, et un autre militant de l’UNEF sur le parvis de la gare !

La répression qui s'abat sur nos camarades est la même que celle qui s'abat sur Eric Bezou, cheminot SNCF, sur les Postiers du 92, sur les 3 profs de Melles, sur les Gilets jaunes... Cette répression qui s'abat sur toutes celles et tous ceux qui relèvent la tête contre les réformes antisociales du gouvernement.

SOUTENONS-LES !Ne les laissons pas criminaliser celles et ceux qui se battent pour une université ouverte à toutes et à tous !Nous exigeons la relaxe d’Ayoub, Barth, Selim et Victor !

RASSEMBLEMENTRDV le 29 juin à 12h30 au Tribunal de Grande Instance de Nanterre179/191 Avenue Frederic et Irene Joliot Curie, RER Nanterre-Préfecture.https://www.facebook.com/events/561776174508083/