Publié le Samedi 17 octobre 2015 à 16h11.

Retraites complémentaires : le MEDEF marque de nouveaux points

 

 

Le MEDEF obtient un nouveau recul de fait de l'âge du départ à la retraite, une hausse des cotisations salariales et une baisse des pensions. L'accord sur les retraites complémentaires est inadmissible !

 CFDT, CFTC et CGC ont donné leur aval au patronat pour imposer, avec la complicité active du gouvernement,un nouveau recul social à tous les salarié Es, privéEs d'emplois et retraitéEs.

 Au moment de leur départ à la retraite tous les salariés seront soumis à un chantage.

 A partir de 2019, les salariés qui répondent aux conditions légales pour partir à la retraite à taux plein (62 ans et 41,5 années de cotisations) verront leur retraites complémentaires diminuées de 10 % chacune des trois premières années de leur retraite... sauf s'ils acceptent de travailler jusqu'à 63 ans (4 trimestres supplémentaires).

 Les travailleurs qui bénéficieront de toutes leurs annuités à 64 ans devront travailler jusque 65 ans... pour ne pas subir de décote.

Pour toucher une retraite un peu moins faible et toucher des bonifications de 10,20 ou 30 % pendant une seule année… il faudra travailler deux, trois ou quatre ans de plus.

 Le déficit, prétexte à ces mesures, est construit par le refus patronal de donner les recettes suffisantes à l'Agirc et l'Arrco. L'égalité salariale entre les hommes et les femmes suffirait à l'équilibre les comptes de ces régimes. La hausse des salaires et l'embauche, l'augmentation de la part patronale des cotisations permettraient d'améliorer les pensions.

 Il faut faire échec à ce protocole, mais les déclarations critiquant le texte ne suffiront pas, la seule possibilité d'obtenir le retrait de ces mesures est de construire une mobilisation sociale d'ampleur.