Publié le Mardi 15 septembre 2020 à 15h29.

Soutien à Imane Boun, harcelée par la droite et l’extrême droite avec le soutien du gouvernement !

Communiqué du NPA Jeunes. Si le tweet a suscité la colère de nombreux internautes, une grande partie de la classe politique et médiatique a de son côté choisi de prendre fait et cause pour la journaliste. Isolant un message qui la menace de mort parmi les milliers de réactions dénonçant ses propos haineux, Aurore Bergé, Gérald Darmanin, Manuel Valls, Gérard Larcher, ou encore Zineb El Rhazoui se sont ainsi empressés de se porter au secours de Judith Waintraub, de même que les médias qui ont couvert l’affaire tels que le Parisien, le Figaro, le HuffPost ou LCI.

Face au déferlement de haine qu’a déclenché le tweet de la journaliste, Imane a de son côté choisi de supprimer son compte Twitter après avoir remercié ses nombreux soutiens anonymes. Cette attaque raciste contre une étudiante est inadmissible et nous la condamnons.

Dans un contexte d’offensive sécuritaire du gouvernement, elle illustre à la perfection le climat réactionnaire que le gouvernement, la droite et l’extrême droite tentent d’imposer en France. Alors qu’un projet de loi contre « le séparatisme », visant centralement les musulmans, est en préparation, les politiciens et les médias dominants sont prêts à faire feu de tout bois pour s’associer à cette dynamique.

L’année dernière déjà, Emmanuel Macron avait ouvert les hostilités contre les musulmans en appelant à chasser « l’hydre islamiste ». S’en était suivie une période de tensions islamophobes culminant dans les attentats de la mosquée de Bayonne, puis dans la manifestation historique contre l’islamophobie, réunissant plus de 20 000 personnes à Paris.

Alors qu’une nouvelle période d’offensive sécuritaire s’ouvre, nous ne pouvons attendre un nouvel attentat d’extrême droite ou l'instauration d’un régime d’exception pour les musulmans pour réagir. L’ensemble des organisations de gauche, d’extrême gauche ainsi que les organisations syndicales doivent prendre position, dénoncer cette attaque, mais aussi ouvrir une discussion sur les modalités d’une réponse collective face à la politique raciste du gouvernement et à ses nombreux alliés.