Publié le Mardi 4 février 2014 à 11h30.

Pacte de responsabilité: rien à négocier

Gattaz, cache ta joie !

Pierre Gattaz, président du MEDEF ne cache pas sa satisfaction. Avec le pacte de responsabilité, le gouvernement répond favorablement à ses vieilles revendications : la suppression des cotisations dites patronales destinées à financer les allocations familiales - nouveau cadeau de 30 milliards d’euros - et une réduction des dépenses publiques de 50 milliards. D’un côté, les 30 milliards offerts aux patrons viennent s’ajouter aux 200 milliards déjà accordés ces 30 dernières années. De l’autre, de nouvelles attaques contre les services publics et notamment la santé et l’assurance maladie, cibles désignées par Hollande. Il ose déclarer : « nous devons en terminer avec les excès, que nous connaissons, et les abus », alors qu’en réalité, moins de 10% des 150 millions de la fraude à la Sécu sont imputables aux assuréEs, le reste est du fait des entreprises.

 Contreparties : l’arnaque n°1

La justification de cette politique est toujours la même : améliorer la compétitivité des entreprises pour gagner des parts de marché, pour leur permettre d’embaucher. Le résultat on le connaît : plus de 5 millions de chômeurs, le montant des dividendes multiplié par 20 en trente ans au moment où les 10% des ménages les plus riches détiennent 48% du patrimoine quand les 50% de ménages les moins riches en possèdent 7%. La reprise du mensonge du « coût du travail » par des ministres de « gauche » ou par Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT est une nouvelle preuve de leur soumission complète aux règles du système capitaliste. Un système dont on connaît le coût : misère, chômage, suicides, guerres.

 Dialogue social : l'arnaque n°2

Cette accélération des attaques est au cœur d’une politique d’austérité qui vise à sauvegarder un système en crise depuis de longues années. Le gouvernement l'emballe dans le dialogue social pour la faire accepter. Ce mortifère dialogue social a déjà facilité la mise en place de la contre-réforme des retraites par laquelle, pour la première fois un gouvernement de gauche a imposé un recul de l’âge de la retraite. De même, il a largement facilité l’adoption de la loi sur la compétitivité des entreprises imposant toujours plus de flexibilité, la baisse des salaires, de reculs du droit du travail. De son côté le patronat affiche clairement son projet : aucun engagement sur l’emploi.

 Construire la riposte

Nous exigeons le retrait immédiat du projet de pacte de responsabilité. Il n’est ni négociable, ni amendable. Aucune organisation syndicale ne doit s’y associer que ce soit pour partager un diagnostic ou négocier de prétendues contreparties.

La journée de mobilisation du 6 février, ne doit être qu’une première étape. Il faut, dès maintenant, construire la mobilisation par des manifestations, des grèves, les regrouper les centraliser pour construire le rapport de forces nécessaire pour faire reculer le gouvernement.

Il y a urgence à organiser la révolte sociale et politique contre ce gouvernement. C'est le sens de la proposition d'Olivier Besancenot de préparer un week-end de révolte à gauche, dans les prochaines semaines, à Paris.