Publié le Lundi 5 mai 2014 à 15h00.

Contre l’austérité et ce gouvernement, le combat continue

Valls a donc obtenu une deuxième fois sa majorité à l’Assemblée nationale sur le programme de stabilité 2015-2017, qui inclut le pacte de responsabilité, les 30 milliards de cadeaux au patronat et les 50 milliards d’économies contre les travailleurs et la population.  Un vote qui fera date, dit-il, certainement, un vote qui est une déclaration de guerre aux travailleurs, à toute la population.

La feuille de route du patronat

Ce programme de stabilité répond entièrement aux vœux du patronat. Au nom de la compétitivité et de la lutte contre les déficits, il opère un énorme transfert de richesses en faveur des classes possédantes. La protection sociale sera la plus affectée avec 10 milliards en moins sur l’assurance-maladie et 11 milliards sur d’autres points comme les retraites. 18 milliards de réduction des dépenses de l’Etat et 11 milliards sur celles des collectivités locales. Les salaires des fonctionnaires, pris comme cible par la gauche comme par la droite, seront gelés. Alors que la crise et le chômage continuent de faire leurs ravages, le gouvernement attaque directement celles et ceux qui souffrent le plus de la politique imposée par le Medef. Le geste de Valls à l’égard des retraitéEs qui perçoivent jusqu’à 1200 euros par mois soit 6,5 millions de personnes est dérisoire. Leurs pensions seront revalorisées contrairement à celles de l’ensemble des retraitéEs. Cela représente 300 millions d’économies en moins. Une goutte d’eau destinée à donner le change. Elle donne surtout une idée du mépris de Valls et de ses amis pour les classes populaires.

 « Un moment de vérité »

Ce vote était pour Valls « un moment de vérité ». Il n’a pas tout à fait tort. Ce vote est pour l’ensemble des salariéEs, de la population un moment de vérité qui démontre sans le moindre doute que ce gouvernement est un adversaire qui nous considère comme des adversaires. Il a la même politique que les patrons, il cherche à nous berner pour faire passer ses mauvais coups. La ficelle est tellement grosse qu’une partie de sa propre majorité a voté contre comme une majorité des députés d’EELV, et que 41 députés du PS se sont abstenus.  Il n’y a plus de doute possible, il n’y a pas à dialoguer avec ce gouvernement. Le seul langage qu’il peut entendre, comme les patrons, est celui du rapport de force.

Prendre nos affaires en main !

Après celles du 12 avril, les manifestations du 1er mai sont une nouvelle occasion de manifester notre mécontentement. Elles appellent une suite pour préparer l’affrontement avec le gouvernement et le patronat afin d’imposer le retrait du Pacte de responsabilité. Ensemble nous pouvons aller de l’avant en discutant de nos exigences comme des formes de nos actions sans craindre de faire de la politique. Prenons nos affaires en main, comme le disent les candidates et les candidats aux élections européennes sur les listes soutenues par le NPA « Pour une Europe des travailleurs et des peuples, envoyons valser l’austérité et le gouvernement ! »

Après le 12 avril, après le Premier mai, on continue !

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