Publié le Lundi 12 mai 2014 à 14h53.

L’Europe des peuples du NPA (Sud Ouest)

Soumis par tonio le lun 12/05/2014 - 14:53

Article de Sud-Ouest. Philippe Poutou et ses colistiers du Nouveau parti anticapitaliste étaient au marché pour donner leur vision de l’Europe.

Accompagné de Florent Diarté et Sylvie Laplace, deux de ses colistiers, Philippe Poutou (à gauche) est parti à la rencontre des électeurs dans les allées du marché.© PHOTO LOÏC DEQUIER

« Cette Europe, ce n'est pas la nôtre », revendique le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) sur ses documents où sont présentées ses listes des prochaines élections européennes du 25 mai prochain. Obligée d'exister dans un scrutin pas forcément taillé pour la formation d'extrême gauche, sa liste pour la circonscription Grand Sud-Ouest est menée par Philippe Poutou.

Après Toulouse, lundi dernier, la tête de liste du NPA était samedi matin à Dax. Aux côtés de ses colistiers basco-landais Florent Diarté, de Capbreton, et Sylvie Laplace, de Bayonne, l'ancien candidat aux présidentielles a échangé avec les Dacquois venus faire leur marché. « Face à cette Union européenne et sa politique d'austérité, on se sent tout petit mais il ne faut pas se résigner », avoue Philippe Poutou.

Dans une élection qu'ils jugent « flou », le NPA refuse de tomber dans la caricature et pointe du doigt l'élection du futur président de la Commission européenne. « C'est du pipeau, lance Philippe Poutou. Martin Schulz ou Jean-Claude Juncker, c'est comme Sarkozy et Hollande. C'est la même politique. »

« Parlement transparent »

À ses côtés, Florent Diarté renchérit. « Personne ne sait vraiment à quoi sert le parlement européen. Il n'a aucun pouvoir, c'est un parlement transparent. » Citoyen anonyme, numéro 13 sur la liste de celui qui fut croqué par les Guignols de l'info, le Capbretonnais, délégué syndical CGT, n'en est pas moins critique à l'égard des politiques actuelles. « Les gens oublient souvent que le local est touché par les choix de l'Europe. C'est elle qui impose l'austérité aux gouvernements, qui le répercutent ensuite sur les classes les plus basses. »

Contre l'Union européenne, le NPA développe en revanche des « positions internationalistes » en opposition au « piège mortel » que serait le « repli national » et l'abandon de l'euro « un retour en arrière ».

Lancé dans une campagne qui pourrait le mener dans 18 départements, Philippe Poutou sait bien que la voix du NPA aura du mal à se faire entendre dans le contexte de ce scrutin européen et la taille de ses circonscriptions. « C'est dur de voir qu'il y a 25 listes mais on ne peut baisser la tête et laisser faire. La menace d'un vote extrémiste existe. Contre les idées protectionnistes dangereuses, nous devons expliquer nos idées et évoquer l'Europe des peuples à laquelle nous aspirons. »

Fidèle dans sa lutte et ses convictions, Philippe Poutou regrette en revanche que les divers partis et mouvements d'extrême gauche ne se soient pas entendus pour mener liste commune lors de cette échéance électorale. « Je pense que nous avions largement moyen de défendre quelque chose ensemble, afin de redonner de l'espoir aux populations. C'est dommage que nos désaccords aient pris le dessus sur nos valeurs communes. »

Benjamin Ferret