Publié le Mardi 3 juin 2014 à 16h11.

Combattre l’extrême droite, affronter ce gouvernement et le patronat

Dans toute l’Europe, l’extrême droite a fait des scores importants aux dernières élections. Rien d’étonnant quand on voit le pourrissement de la société capitaliste : chaque semaine, un nouveau scandale émerge, et les attaques contre les salariés cassent de plus en plus les solidarités.

 

L’extrême droite se nourrit des attaques antisociales

Dans l’Etat espagnol, le roi Juan Carlos qui vient d’abdiquer est impliqué dans de nombreux scandales : détournement de fonds, fraude fiscale et blanchiment d’argent. Mais c’est aussi et surtout la monarchie qui est en difficulté : cette héritière de la dictature de Franco n’arrive plus à maintenir la stabilité politique, qui est indispensable aux capitalistes pour faire passer les plans d’austérité. Les mobilisations contre la monarchie, le mouvement des Indignés et le score de la liste de la gauche radicale Podemos aux élections sont des points d’appui pour construire une contre-offensive du monde du travail.

En France, le scandale autour du financement de la campagne électorale de Sarkozy (affaire Bygmalion) révèle ce que sont les institutions de la Ve République : un fausse démocratie, un duel entre des partis qui mènent la même politique contre les travailleurs et les couches populaires. Le PS continue sa fuite en avant au service des capitalistes malgré la claque électorale qu’il vient de subir.

Ainsi, le redécoupage des régions annoncé par Hollande n’a qu’un but : réduire encore et toujours la qualité des services publics, amplifier les réductions de postes, éloigner encore plus des populations les lieux de décisions. Le gouvernement fait des économies sur notre dos… alors que de l’autre côté il offre des dizaines de milliards au patronat sous forme d’exonérations de cotisations sociales (50 milliards), de baisses d’impôts, et s’apprête à casser les comités d’entreprise et les syndicats en modifiant les seuils sociaux.

 

Combattons l’extrême droite et le gouvernement

Dans toute l’Europe, l’extrême droite prétend offrir une solution à la crise. Elle fait même semblant, comme Marine Le Pen, de défendre les salariés. En réalité, en défendant « la baisse du nombre de fonctionnaire territoriaux », « la réforme des régimes spéciaux de retraite », la remise en cause des retraites et la re-création du jour de carence dans la fonction publique, elle attaque les salariés.

Son discours contre l’immigration, contre les musulmans, contre le mariage homosexuel sont le contraire de défendre les classes populaires : ce discours a pour objectif de diviser les travailleurs et les travailleuses, les classes populaires, alors que nous avons besoin d’unité pour nous défendre contre ceux qui nous dirigent. Ses liens avec divers groupes fascistes, en France comme en Europe, ne sont pas un hasard !

Il y a donc urgence à construire une riposte :

- Par la construction d’un mouvement unitaire contre l’extrême droite et les groupes fascistes. Ce mouvement se construit dès les manifestations du 5 et du 7 juin, un an après l’assassinat de Clément Méric. Il se poursuivra, notamment en manifestant contre le congrès du FN en novembre à Lyon.

- Par la construction d’une opposition au gouvernement, une riposte du monde du travail contre Hollande, Valls et le patronat.

- Par la construction d’une alternative au jeu politique actuel et à la crise économique, qui ne représente plus la majorité de la population, pour la rupture avec le capitalisme et une transformation révolutionnaire de la société.

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