Publié le Mardi 1 juillet 2014 à 21h06.

La conférence sociale, un dialogue de dupes

La conférence sociale, un dialogue de dupesAssez des politiques d'austérité !Solidarité avec les intermittents

Les 6 et 7 juillet, deux semaines après que le gouvernement a réussi à imposer aux cheminotEs, avec la complaisance de la droite, la réforme ferroviaire qui engage la privatisation des transports publics au mépris des intérêts de toute la population, Hollande et Valls convoquent une nouvelle conférence sociale. Après aussi le vote par le parlement de la loi de finance rectificative soit 4 milliards de plus d’économies, patronat et directions syndicales, les dits partenaires sociaux, sont conviés à discuter des « actions en faveur de l’emploi », de « la rénovation de la politique de santé », de « l'accompagnement des réformes territoriales », etc. Tout cela dans le cadre de la mise en œuvre du pacte de responsabilité. Hollande et Valls convient les organisations syndicales à discuter des attaques qu'ils organisent avec le patronat contre les salariés et la population !

L'austérité ne se discute pas !

Les organisations qui disent défendre les intérêts des salariés ne peuvent se prêter à cette cynique mascarade. Deux autres conférences ont eu lieu depuis l'arrivée de Hollande au pouvoir, elles n'ont abouti qu'à une régression sociale qui ne cesse de s'aggraver.

Cette fois, le gouvernement veut discuter des moyens d'appliquer le « pacte de responsabilité », son pacte avec le Medef. Il a besoin de 41 milliards d'ici 2017 pour financer les cadeaux faits au patronat avec en prime, au nom des équilibres budgétaires, une réduction massive des dépenses publiques de 50 milliards d'€ et cela contre les salariés, les services publics et la population.

La loi du patronat

Le gouvernement justifie son pacte avec le patronat au nom de la lutte contre le chômage. Mensonge évident, le pacte n'est que la poursuite d'une politique que ne cesse de l'aggraver. En fait, ce gouvernement qui n'a pas hésité à agresser et calomnier les cheminotEs en grève courbe l'échine devant le patronat et les riches, s'empresse à les servir.

Ces derniers ne sont pas pour autant satisfaits, ils veulent toujours plus. Leurs organisations viennent de publier ensemble une tribune, « un cri d'alarme », pour formuler leurs exigences à l'égard du gouvernement à la veille de la conférence sociale. En gros et pour résumer, ils demandent que le pouvoir leur laisse toute liberté pour agir comme ils l'entendent. Hollande avait fait semblant de leur demander des contreparties en échange des cadeaux qu’il leur faisait sans compter. Eux répondent, c'est non, non seulement il n'y aura pas de contreparties, mais ils ne veulent aucune contrainte.

Ensemble, avec les précaires, contre le gouvernement et le Medef

Le patronat sait faire face pour défendre ses intérêts de classe égoïste contre toute la population. La classe des salariés doit être capable de s'unir pour défendre, elle, ses intérêts, ceux de toute la population. Comme lors de la grève des cheminots, nous assistons à une campagne contre la lutte des intermittents qui se battent pour leurs droits, qui se battent aussi contre la précarité qui frappe de plus en plus les salariés. Ils ont raison et ceux qui les attaquent hurlent avec les loups du Medef.

La politique du gouvernement PS-Medef c'est la hausse du chômage, la régression sociale et la montée du FN.

La lutte des intermittents, après celle des cheminotEts, est la nôtre. ils ont besoin de notre solidarité pour préparer, ensemble, la réponse que méritent l'arrogance et le cynisme du patronat.