Publié le Mardi 10 mai 2016 à 10h43.

Loi travail : ce n’est pas aux députés de décider pour nous

Le gouvernement répète qu'il ne cédera pas à la rue et ne retirera pas la loi travail.

L'immense majorité de la population est opposée à la Loi travail. Des centaines de milliers de jeunes, de salariéEs descendent dans les rues, signent des pétitions, font grève, occupent... Hollande et son gouvernement s'en moquent. Ils se donnent le droit de décider à notre place, prétendent qu'ils savent mieux que nous ce qui est bon et juste. Pourtant depuis des années, sur les retraites, la santé, l'éducation, la Sécu, le chômage, les salaires, les licenciements, le nucléaire, les grands projets inutiles... les gouvernements successifs détruisent la protection sociale, les services publics, l'emploi, nos droits, notre environnement et notre avenir. Leur bilan est sans appel, ils n'ont aucune légitimité pour nous imposer de nouvelles régressions.

 

Retrait de la loi travail !

Comme il est incapable de nous convaincre, le gouvernement prétend passer en force. D'abord il utilise la violence policière pour réprimer, matraquer et blesser les manifestantEs, il criminalise les opposantEs en les poursuivant et les condamnant à de lourdes peines.

Il veut aussi passer en force à l'Assemblée Nationale alors que, des députés de sa propre majorité refusent de voter, qu'il n'a pas assez de voix. 

Valls et El Khomri tentent des opérations de déminage auprès des organisations syndicales et des députés réticents mais Valls le dit lui-même « la philosophie du texte ne doit pas bouger ». Pour nous c'est clair, il n'y a rien à négocier, rien à amender dans la loi travail. Et s'il n'arrive pas à grappiller les voix qui lui manquent, le gouvernement envisage d'utiliser la Constitution, l'article 49-3, qui permet de faire passer le texte sans vote !

L'enjeu des jours prochains est clair : renvoyer comme un boomerang à ce gouvernement son acharnement à passer en force en utilisant à la fois des institutions antidémocratiques et de la violence policière. Dans la foulée de l’État d'urgence, il pensait pouvoir tout se permettre. Ça ne passe pas. Le gouvernement est aujourd'hui en mauvaise posture, le PS est dans une crise profonde. Cela offre au mouvement social, la possibilité de gagner, d'enregistrer ce dont il a le plus besoin : une victoire, enfin !

 

Construire l'épreuve de force : maintenant !

Le vote de la loi est prévu le 17 mai. D'ici là, et dans les jours qui suivront si nécessaire, nous avons les moyens de construire un mouvement puissant afin contraindre le gouvernement à retirer son projet. C'est possible en utilisant la journée d'action du 12 mai appelée par l'intersyndicale, en unissant toutes les forces des syndicats, de Nuit Debout... en prenant appui sur les différentes mobilisations comme celle des cheminots le 10, en mobilisant partout. C'est le moment de construire un mouvement d’ensemble, une grève générale pour en finir avec la loi El Khomri, ce gouvernement et leur monde. Le 17 au soir, partout, réunissons-nous pour discuter des suites du mouvement, de la construction du rapport de forces pour empêcher la loi de passer.

 

Mardi 10 mai 2016