Publié le Mardi 12 septembre 2017 à 13h00.

Après le 12, il faut un mouvement d’ensemble du monde du travail

La manifestation du 12 septembre est une réussite pour une manifestation de rentrée, appelée par une partie des syndicats seulement. Il faut dire que Macron a montré son mépris profond pour les travailleurs/ses, et que cela énerve. Sa sortie sur les « feignants » est obscène : des millions de personnes travaillent pour engraisser quelques centaines de capitalistes et il voudrait nous faire travailler encore plus… sans parler de touTEs ceux/celles qui voudraient travailler mais sont privés d’emploi.

Macron nous a aussi donné un petit coup de pousse en rappelant il y a quelques semaines ses projets pour les cheminots, casser leur statut et continuer à dépecer la SNCF. Soyons en certains : ceux qui attaquent le statut des cheminots attaquent aussi les acquis du privé et du public.

 

Construire un mouvement de grève unitaire

La journée du 12 change l’ambiance de cette rentrée : dès ce jour, de nombreux/ses salariéEs parleront des attaques de Macron. Mais elle ne suffira  pas pour gagner. Il faudra un rapport de forces supérieur à celui de la mobilisation contre la loi travail, un rapport comparable à celui construit en 1995 contre le plan Juppé ou en 2006 contre le CPE : un mouvement de grève massif et sur la durée, interprofessionnel, avec la jeunesse à ses côtés. Cela se construit, et toutes les forces sont nécessaires pour cela.

Dans les entreprises, dans les quartiers populaires, il faut nous réunir pour organiser la lutte.

La solution n’est pas que chacun appelle à sa propre manifestation, le 23 pour la France Insoumise, le 21 pour la CGT. Il faut que toutes les organisations qui veulent construire la mobilisation se réunissent autour d’une table pour construire un plan d’action pour faire céder le gouvernement.

 

Les ordonnances de Macron constituent un projet de société

Macron veut casser le CDI et le remplacer petit à petit par le mal nommé « CDI de chantier », un contrat que les patrons peuvent arrêter quand ils veulent. Il veut que les droits des salariéEs soient négociés entreprise par entreprise, alors que la force des travailleurs/ses, c’est justement d’être, au-delà de la situation de chacun, une classe sociale qui peut imposer un rapport de force national. Il veut faciliter les licenciements et désarmer les représentants syndicaux. Tout cela dans le contexte de la restriction des libertés démocratiques, de la diminution de l’ISF et des APL, de la casse du bac et de la sélection à l’université.

Ce que veut construire Macron, c’est une société où nous sommes tous soumis à l’arbitraire patronal tant sur les rémunérations, les conditions et horaires de travail et la vie quotidienne. En ces temps de crise économique, de concurrence effrénée, les capitalistes n’ont sans doute pas d’autre choix pour sauver leurs profits. Mais nous, ceux qui faisons tourner cette société, nous savons qu’une possibilité existe : se débarrasser de ce gouvernement et du capitalisme pour construire une société libérée de l’exploitation et des oppressions.