Publié le Lundi 19 mars 2018 à 16h45.

Construisons une grande mobilisation pour arrêter ce gouvernement

La mobilisation contre le gouvernement Macron-MEDEF est lancée. La journée du 22 mars, en regroupant des dizaines de milliers de salariéEs, doit être un point de départ pour mettre un coup d’arrêt à sa politique. Les fonctionnaires sont mobiliséEs, les salariés d’Air France aussi, les cheminotEs également avant le début de leur grève à partir d’avril, les hôpitaux seront mobilisés début avril. Les jeunes restent mobilisés contre la sélection depuis plusieurs mois maintenant. Dans le privé s salariéEs se battent contre les licenciements, les suppressions de postes, les fermetures d’entreprise. L’épreuve de force est donc bel et bien lancée entre un gouvernement qui veut tout casser et le monde du travail.

 

Nous sommes touTEs attaquéEs par ce gouvernement

Les attaques pleuvent contre touTEs les salariéEs. Le gouvernement Macron veut en finir avec les acquis sociaux. Il veut casser le statut de fonctionnaire et décupler la précarité : la casse du statut des cheminots est en cours d’élaboration, mais celle des enseignants avec la nouvelle réforme de la formation et de toute la fonction publique au travers de CAP2022 sont programmées. Une attaque en réalité similaire à la loi travail qui a réduit les droits des salariéEs dans le privé.

Le gouvernement veut supprimer des emplois, avec 120 000 suppressions de postes dans les services publics, dans le même temps où se multiplent les plans de suppressions de postes sont nombreux dans le privé, à Ford, PSA, Carrefour, Pimkie, Pages jaunes… et que Macron veut attaquer l’assurance chômage !

Les privatisations, à la SNCF et ailleurs, dégraderont inévitablement le service aux usagers provoqueront une augmentation des tarifs.

 

Construire et gagner l’épreuve de force

Le gouvernement n’est pas idiot : il sait qu’en s’attaquant à tous ces secteurs en même temps, il engage une confrontation globale avec le monde du travail. Son objectif est, après avoir gagné la bataille de la « loi travail », de nous infliger une défaite qui lui permette de faire passer ensuite de nouvelles attaques, notamment contre les retraites.

Nous sommes donc touTEs concernéEs par la lutte qui s’organise. Ce gouvernement ne cédera que face à un rapport de force considérable, un grand mouvement de grève qui fasse se rejoindre différents secteurs, avec des manifestations massives. C’est à notre portée, mais pour cela, nous devons, petit à petit, ne pas nous contenter de journées de mobilisations, mais faire en sorte que différents secteurs basculent dans un mouvement permanent. Pour en discuter, nous avons besoin d’assemblées générales unitaires, qui permettent de discuter de la construction de notre lutte.

Un appel unitaire pour soutenir la mobilisation qui s’engage a été signé par Alternative Libertaire (AL) ; EELV ; Ensemble ; Gauche Démocratique et sociale (GDS) ;  Géneration.s, ; Groupe Parlementaire FI ; NPA ; Nouvelle Donne ; PCF ;  PCOF ; Parti de Gauche (PG) ; République et socialisme. C’est un bon signe, peut-être le début d’une mobilisation nationale et unitaire pour construire une opposition militante à ce gouvernement, dans les entreprises, les quartiers, les régions.

 

Un plan d’urgence anticapitaliste

Beaucoup de salariéEs hésitent à s’engager dans la bataille car, si les attaques du gouvernement peuvent nous faire perdre beaucoup, la situation est déjà dramatique sur la plupart des lieux de travail. C’est pour cette raison que, 50 ans après Mai 68, il est temps de lancer une contre-offensive, pour imposer aux capitalistes des mesures d’urgences : la réduction massive du temps de travail sans perte de salaire pour en finir avec le chômage et la souffrance au travail, l’interdiction  des licenciements, des suppressions des postes, la réquisition des banques et grandes entreprises. C’est pour la victoire de ces revendications, pour les imposer au gouvernement et au grand patronat, que nous nous battons aujourd’hui.

 

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