Publié le Mercredi 5 février 2020 à 14h28.

Pour nos retraites, relancer la mobilisation, construire la grève

La mobilisation contre la réforme des retraites, qui nous ferait perdre à touTEs plusieurs centaines d’euros par mois sur nos pensions, est en recul depuis que le mouvement dans les transports s’est fortement réduit, mais elle est loin d’avoir perdu : la contestation contre la politique du gouvernement est encore très forte et pourrait bien rebondir dans les prochaines semaines. C’est en tout cas l’objectif que nous nous fixons !

Une grève qui laisse des traces

La grève, reconductible ou sur les « grosses journées », touche les transports, l’Éducation, la fonction publique territoriale (administration, nettoiement…) et les autres fonctions publiques (finances publiques, santé…), les ports et docks, les raffineries, les grosses entreprises privées. C’est un mouvement massif de contestation qui achève de faire perdre tout crédit au gouvernement.

Macron chute à 32 % de popularité dans les sondages, et les éditorialistes des grands médias sont obligés d’aller à sa rescousse, à l’image de la « journaliste » Anna Cabana qui loue « la chimie assez exceptionnelle de son être »… S’il a bien un pouvoir chimique, c’est de mélanger toutes les couches du monde du travail pour fabriquer un cocktail explosif contre sa politique !

Des points dappui importants

La mobilisation contre les épreuves du « bac Blanquer » en contrôle continu (E3C) sont une façon d’organiser la bataille contre la réforme des retraites et de refuser ces modalités discriminatoires.

Les universités se mobilisent aussi à la fois contre la réforme des retraites et contre la Loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) qui précarise encore davantage les personnels du secteur, réduit la recherche à long terme et sélectionne toujours plus. La coordination nationale des universités appelle à tout arrêter à partir du jeudi 5 mars.

Ces mobilisations, liées à celles qui continuent sur les grosses journées nationales appelées par l’intersyndicale et les grèves dans l’énergie, le nettoiement, le traitement des ordures ménagères, entretiennent la contestation sociale et fragilisent encore le gouvernement.

Construire une grève de masse contre Macron

Ces dernières semaines, nous avons pu constater que pour gagner, il faut être mobiliséEs touTEs ensemble au même moment. Le calendrier parlementaire va s’interrompre pendant les élections municipales, mais pas notre action. Les collectifs interprofessionnels et les AG de secteurs professionnels vont organiser la contestation contre les députés et les candidats LREM aux élections municipales. Le NPA sera présent dans ces élections pour dénoncer la politique du gouvernement et défendre la nécessité de construire les luttes sociales.

Pour reprendre le chemin de la grève de masse, mettons à profit ces prochains jours pour retourner discuter partout des conséquences de la réforme des retraites, des centaines d’euros qu’elle fera perdre sur les pensions, de l’allongement de la durée de cotisation, de la destruction de notre système de retraites solidaires au profit d'une capitalisation au profit des assureurs et autres BlackRock avides de capter le pactole des fonds réservés à nos pensions.

Pour aller dans cette direction, le NPA propose l’organisation d’une manifestation nationale à Paris, possible point de départ d’une grève générale. Il est temps d’arrêter Macron. Nous avons touTEs une bonne raison d’en finir avec ce gouvernement au service du grand patronat, des capitalistes. La mobilisation générale, c’est la meilleure façon pour stopper ces politiques et construire la possibilité d’un changement révolutionnaire pour une société basée sur les besoins des classes populaires.

Mercredi 5 février 2020

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