Publié le Mardi 23 juin 2020 à 10h05.

Faisons face au chômage et aux violences policières et racistes

Les masses d’argent dépensées par les États pour sauver l’économie sont colossales. Bien supérieures aux sommes déjà astronomiques qui avaient été engagées pour sauver les banques en 2008-2009. Cet argent, les capitalistes vont vouloir le faire payer aux travailleurs/ses comme ils nous l’avaient fait payer suite à la précédente crise. Déjà, Macron l’a déclaré à la télévision, il nous faudrait travailler plus pour rembourser les banques. Les réformes des retraites à points et de l’assurance chômage pourrait être remise sur la table en septembre.

TouTEs ensemble contre les suppressions de postes

Les prévisions pour 2020 prévoient une chute du PIB entre 11 et 14%. Ces chiffres montrent l’ampleur de la crise économique qui vient. Même le ministre Bruno Lemaire parle d’un million d’emplois supprimés dans les mois à venir. Nous en avons déjà un avant-goût avec l’annonce de 1233 emplois supprimés chez Nokia et 464 chez Airbus D&S, après les 10 000 à Air France, 4600 chez Renault. Dans de nombreuses entreprises, les patrons exercent un chantage à l’emploi, comme à Derichebourg à Toulouse où la menace de 700 licenciements a servi à raboter de près de 500 euros les revenus des 1700 employéEs du groupe. 

La bagarre contre les licenciements commence maintenant. Bien souvent, quand l’entreprise ferme, il est trop tard. Nous devons exiger dès maintenant l’interdiction des licenciements, quelle que soit leur forme (fin de CDD, de missions d’interims ou de sous-traitants, etc.). À l’échelle des branches, ce sont aux grands groupes d’assurer le maintien de l’emploi. Dans certains secteurs, comme l’automobile ou l’aéronautique, la question de la réorientation de la production doit être posée : c’est aux salariéEs et à la population de contrôler ce qui doit être produit pour satisfaire d’abord les besoins sociaux et écologiques.

Surtout, plutôt que de jeter des centaines de milliers de personnes dans la misère, il est temps de réduire du temps de travail. Nous devons travailler moins pour travailler mieux touTEs.

Le capitalisme ne s’éteindra pas tout seul, aidons-le !

Au plus fort du confinement, des millions de personnes ont vu l’incapacité du système à faire face efficacement à la crise sanitaire. Les capitalistes, les gouvernements à leur service, n’ont pas su protéger la population, ils ont détruit pendant des années l’hôpital public, ils n’ont pas cherché à réorienter la production pour répondre à l’urgence sanitaire.

Cette réalité a été encore plus violente dans les quartiers populaires, face aux violences policières et au racisme, mais également pour les femmes face aux violences et aux inégalités domestiques décuplées par le confinement. Elles ont bien souvent été en première ligne pendant l’épidémie, à l’hôpital, dans la grande distribution comme à la maison avec le télétravail.

Pour tenir, le gouvernement est obligé de renforcer sa politique sécuritaire : interdictions de manifester, répression politique et syndicale, violences racistes et policières dans les quartiers… Il a profité du confinement pour renforcer un peu plus cette dynamique vers la surveillance de masse permanente des individus. Il compte également sur la passivité de millions de personnes qui ont subi le déconfinement et espèrent retrouver une vie « normale ».

Pour faire face, pour en finir avec ce système pourri, nous ne pouvons compter que sur nos propres forces et nos mobilisations. Les premières manifestations, celles des sans-papiers, celles contre les violences racistes policières et le 16 mai dernier les dizaines de milliers de soignantEs dans les rues du pays sont des encouragements pour une lutte globale contre le capitalisme.

Le mardi 23 juin 2020

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